Les capitaux chinois, une nouvelle source de financement pour les start-up françaises ?

En France, les jeunes entreprises qui souhaitent développer leur activité rencontrent des difficultés croissante à trouver des fonds. La morosité de la conjoncture économique et l’imprévisibilité de la politiques monétaire freinent les mécanismes de création de richesse, ce qui favorise la frilosité des investisseurs à l’échelle nationale.

Néanmoins, dans des pays qui connaissent une croissance importante, tels que la Chine, les entreprises innovantes représentent une opportunité d’investissement certaine. Cependant, à trop dépendre de l’investissement étranger, les risques pour notre économie réelle ne sont pas négligeables.

LA CHINE EN PLEIN ESSOR

Ces prochaines années, la Chine pourrait bien devenir le plus important fournisseur de capitaux, passant du statut d’« usine du monde » à investisseur planétaire. Début 2016, le gouvernement chinois a en effet fait savoir qu’il mobiliserait des fonds de capital-risque d’un montant total de 6,5 milliards de dollars, à destination des start-up d’industries naissantes. Cette annonce s’avère particulièrement opportune pour les JEI françaises, qui rencontrent toujours des difficultés à trouver des financements privés et à obtenir un crédit bancaire ou une levée de fonds.

Le montant avancé par la Chine est colossal, en particulier quand on sait qu’en 2013, la valeur du capital-risque pour l’ensemble de l’Europe s’élevait à 5 milliards d’euros et le financement providentiel à 6 milliards d’euros. L’Empire du milieu représente donc une nouvelle source importante de financement pour les entreprises françaises, qui ne parviennent pas à trouver des fonds pour se lancer ou se développer. Mais cette opportunité constitue également une menace pour l’Union européenne, qui peut voir ses start-up les plus prometteuses fuir à l’étranger.

LES RISQUES LIÉS À L’ARRIVÉE MASSIVE DE CAPITAUX CHINOIS

En France, certains dispositifs fiscaux avantageux, comme le Crédit d’Impôt Recherche, le Crédit d’Impôt Innovation ou encore le statut JEI, apportent une aide intéressante aux start-up. Mais à ce jour, ils ne sont pas suffisants pour permettre à ces structures de se lancer, de se développer comme elles le voudraient, et de subsister. Le manque de financements et de capitaux, en France et en Europe, pousse certaines start-up à s’implanter à l’étranger. Ce phénomène devrait s’accentuer dans les prochaines années, en particulier avec l’arrivée de gros investisseurs comme la Chine.

Le risque, à long terme, c’est de voir fuir les start-up européennes les plus innovantes, au profit de pays comme la Chine, qui gagneront alors en compétitivité, au détriment du vieux continent. Cela a été le cas pour les États-Unis ces dernières années : beaucoup de jeunes pousses françaises s’y sont installées pour poursuivre leur développement car elles périclitaient dans l’Hexagone. Or, l’innovation est essentielle pour permettre à un pays d’être productif. À long terme, un tel phénomène pourrait peser très défavorablement sur l’économie française.

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